FAQ

Cette section FAQ s’enrichira au fur et à mesure des travaux des membres des groupes de travail

Définitions

  • Performance énergétique mesurée
    Consommation d'énergie mesurée, exprimée pour des conditions données

Questions diverses

  • La part fixe d'une modélisation d’ajustement représente-t-elle mon talon de consommation ? 
    Pas forcément ; il faut faire très attention à l’interprétation « physique » du modèle statistique. Le modèle statistique peut être interprété de manière purement descriptive bien sûr. Par exemple si un modèle d’ajustement s’écrivant “Consommation = a DJU + b” a été validé comme étant pertinent sur un cas donné, on peut dire que la consommation pour des DJU valant 0 vaut b, et que l’accroissement de consommation causé par l’augmentation d’une unité DJU vaut a. Mais nous déconseillons de tenter de relier des caractéristiques physiques du site (caractéristiques des parois, volume d’ECS consommé, talon de consommation) via l’approche statistique de modélisation des consommations.
  • Dans mon bâtiment ou sur mon site industriel, j'utilise pour mon suivi de contrat d’exploitation avec intéressement ou mon CPE, ou autres, des ratios de type kWh/DJU, kWh/tonne produite, ou je fais des règles de 3 avec ces grandeurs, est-ce suffisant ? En quoi la M&V peut m'aider à progresser ?
    Les bonnes pratiques de M&V nous indiquent que pour neutraliser l’impact de certains paramètres (production, DJU, etc.), il est nécessaire de caractériser la réponse de la consommation d’énergie en fonction de ces paramètres. Une approche de type ratio traduit parfois correctement ce comportement : c’est le cas si la consommation varie strictement proportionnellement par rapport à un seul paramètre. Mais il est impératif de s’en être assuré.
    Il faut identifier s’il y a plusieurs paramètres qui influencent la consommation, et/ou si l’ordonnée à l’origine n’est pas nulle. Il peut par exemple exister des relations du type Consommation = a1 x DJU + a2 x t produites + b. Si l’on utilise l’approche par ratio alors qu’elle ne correspond pas au comportement réel, alors la réponse apportée par l’approche ratio peut être, dans certains cas, très éloignée de la réalité. Remarquons que l’ISO 50006 indique bien qu’un IPE (Indicateur de Performance Energétique) peut prendre différentes formes depuis la simple mesure jusqu’au modèle en passant par un ratio, à travers la définition suivante : “valeur quantitative ou mesure de la performance énergétique, définie par l’organisme. Note 1 à l’article : Les IPÉ pourraient être exprimés sous la forme d’une mesure simple, d’un ratio ou d’un modèle plus complexe. » On trouve par ailleurs dans l’ISO 50006 un tableau comparatif mettant en évidence les avantages et les limites de l’approche par ratio (voir tableau ci-dessous, téléchargeable ici).
    Extrait de : "NF ISO 50006 de juin 2023 : «Systèmes de management de l'énergie - Évaluation de la performance énergétique à l'aide d'indicateurs de performance énergétique et de situations énergétiques de référence » Le Tableau 2 — Description des trois niveaux de périmètre d’IPÉ, dans le chapitre 5.3 : Définir le périmètre des indicateurs de performance énergétique" Extrait reproduit avec l'accord d'AFNOR. Seul le texte original et complet de la norme telle que diffusée par AFNOR – accessible via le site internet www.afnor.org – a valeur normative.
  • Peut-on s’appuyer sur la M&V comme base pour détecter des anomalies dans le fonctionnement de mes procédés ou de mes bâtiments ?
    Oui, la M&V peut servir de base pour détecter des anomalies dans le fonctionnement de mes procédés. La M&V est présentée dans les textes de référence (IPMVP, ISO50015, ASHRAE guideline 14) comme un outil permettant de suivre les économies sur une période de temps donnée. Un point important de la démarche est l’évaluation de l’incertitude associée à l’évaluation réalisée. Le suivi des dérives n’est pas le but premier de la M&V telle qu’elle est développée aujourd’hui dans les textes de référence. Cependant il est possible (voire même souhaitable !) de s’appuyer sur les techniques de M&V pour détecter des anomalies dans le fonctionnement des procédés.  Pour utiliser les techniques de M&V pour la détection d’anomalie dans le fonctionnement des procédés, il faudra cependant veiller à ce que les indicateurs éventuellement mis en place présentent une incertitude acceptable. Des méthodes inspirées des bonnes pratiques M&V mais dédiées à la détection de dérives avait été développées et testées dans le cadre du projet MPEB. Voir les livrables «2.4» du projet, disponible dans la section «Autres ressources» du site internet.
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